Menuisier(ère), charpentier(ère), peintre en bâtiment, maçon(ne)… l’établissement forme de futurs professionnels du bâtiment. À l’instar de Christophe Sabin, 50 ans, à la tête de Sabin Bâtiment, entreprise de maçonnerie basée à Changé. « Au début des années 90, j’ai fait une 4e et une 3e technologique à Gaston-Lesnard. Ce qui m’intéressait, c’était le dessin industriel, alors j’ai poursuivi ma formation avec un BEP Génie civil dans le lycée », se souvient-il. Diplôme en poche, Christophe Sabin intègre l’entreprise Deschamps à Saint-Denis-de-Gastines, au sein de laquelle il prépare un CAP et un BEP de charpentier-couvreur, avec l’Afpa du Mans. Les années passent… En 2010, il lance sa propre affaire, à Changé. « À mon époque, aller en filière technologique n’était pas très valorisant, déplore l’entrepreneur. Je suis fier de mon parcours. Pour quelqu’un qui n’a pas le bac, je suis à la tête d’une entreprise de trente salariés. J’ai passé de belles années au lycée. C’était du concret, on était sur le terrain ! »
Comme Christophe Sabin, Clémence Perthué, 21 ans, garde « de très bons souvenirs » de son passage à Gaston-Lesnard. « Les professeurs étaient à l’écoute et de bons conseils. Je ne regrette pas du tout mon choix d’orientation », sourit celle qui a décroché au sein du lycée un bac pro Technicien menuisier agenceur en 2021. Aujourd’hui, Clémence est menuisière chez Lignartis, atelier d’ébénisterie haut de gamme, à Méral.
Un gala pour le 50ème anniversaire du lycée
Les cinquante ans du lycée ont été célébrés le 18 octobre, avec olympiades et goûter festif dans l’après-midi, suivis d’une belle soirée de gala à l’hippodrome de Laval. L’événement était porté par l’association Gaston des bois, qui crée et vend des objets en bois dont les bénéfices servent à financer des projets pédagogiques et culturels.
Qui était Gaston Lesnard ?
Le lycée professionnel doit son nom à Gaston Lesnard, instituteur public. Au retour de captivité, à la fin de la Seconde guerre mondiale, il est nommé, en 1946, professeur d’enseignement général au Centre d’apprentissage de Laval, nouvellement créé. À cette époque, l’État développe ce type de structures afin de former des jeunes pour remplacer les hommes morts au combat ou faits prisonniers. Gaston Lesnard s’implique alors totalement dans la vie de l’établissement et exerce des responsabilités syndicales, axant son action vers l’amélioration de la formation des jeunes, des conditions d’accueil et la modernisation des équipements. Sa volonté étant de faire reconnaître la valeur de l’enseignement technique public. Une vision toujours aussi prégnante au sein du lycée lavallois en 2024.
Pour en savoir plus sur le lycée Gaston Lesnard, rendez-vous en page 20 du dernier numéro de Laval la Ville